2010年03月27日21時21分掲載  無料記事
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文化

【フランスからの手紙】(1)パリは生きているか?〜パリの春・本の見本市〜Le printemps à Paris : le Salon du Livre  パスカル・バレジカ 

  パリの都市史を書いている著述家、パスカル・バレジカ(Pascal Varejka)さんから便りが届きました。これから不定期で、ファッション雑誌の華やかなイメージとは一味違う生活者の視点からパリと欧州の現実を綴っていただきます。1回目は「本の見本市」(le Salon du Livre)。(翻訳 村上良太) 
 
  毎年春になるとパリでは本の見本市が大々的に開催されます。場所はパリ西部、15区のPorte de Versaille 。ここにパリの国際展示場があります。開催期間は3月26日から31日まで。出版社は約1000社、展示コーナーは400近くにのぼります。協賛にはテレビ、新聞、ラジオなどのメディア企業が名をつらねます。討論会もあちこちで行われ、ポール・オースターやウンベルト・エーコ、イムレ・ケルテスなど外国の作家も多数招かれています。1981年に始まったこの見本市も今年で30回目。文化の町パリを象徴する祭典です。しかし、招待されてオープニングに出かけたバレジカさんが見たものは・・・・?! 
 
 
(1)パリは生きているか?〜パリの春・本の見本市〜 
 
◆フランス文学も「製品」化 
 
  春の訪れとともにパリでは恒例の行事が行われる。「本の見本市」だ。みんなオープニングナイトに招待される事を夢見ている。しかし、それは本に対する情熱とは何の関係もない。日本人が桜に抱くような思いとはまったく別物なんだ。たとえばパリの地下鉄で人が読んでいる物を見ても・・・そもそも本を読んでいる人はわずかだ。嘆かわしいことだ。 
  フランスの流行作家は外国の読者を魅了してきた人文主義のラブレーやヴォルテール、バルザックやスタンダールなどの<偉大な>伝統と無縁だ。流行作家の作品の多くは簡単に消費できる「製品」で、ヨーグルトやコーンフレークみたいなものだ。人にものを考えさせるということがない。 
 
  そもそも本の見本市は日々少しずつ色あせ、浅薄になりつつあるフランスの伝統を守るためにパリで行われる恒例のデモンストレーションの1つだ。しかし、実際には本の見本市は自己顕示の場になっている。入念におしゃれをした魅力的な若い女性をあちこちで見る事ができる。それに会場にいれば重要人物の仲間入りしたことの証明になる。出版社によっては豪華なカクテルを振舞い、シャンペンを大量に注ぐ。(そのお金、本のプロモーションや著者への報酬にまわすべきじゃないのか?)出版社の幹部達は互いに祝いの言葉を投げかけ、満足して帰る。(何より自分が満足なんだよ) 
 
◆シャンペンは大判振る舞いだが 
 
  このキャンペーンが実際に本の売り上げ増や宣伝になっているのか?といえば、ほとんど効果なし。多くの人は大手出版社のブースに集まるだけだ。開幕から1時間半もすると、会場に残っているのは一口ケーキだけとなる。催しの初日に開かれるカクテルつきのパーティや討論会はパリの典型である。人々はビュッフェに群がる。まるで日中、絶食していたかのようだ。一方、小さな出版社のブースに足を運ぶ人はほとんどいない。 
 
  何年も前からすでに出版人たちは伝統となったこの見本市に参加しても、出費の方が収入より大きいことに気づいている。今年は世界不況の影響もあってか、参加を取りやめる出版社もあった。参加した出版社も展示を縮小し、シャンペンも減らしていた。本の見本市は今年が最後だ、という噂まで出る始末だ。 
 
■パスカル・バレジカ(Pascal Varejka)さん。 
日刊ベリタ掲載「パリの散歩道4」を参照。パリ在住のフランス人。「図像で見るパリの歴史」「欧州の奇妙な象」などを執筆するほか、イタリア語からの翻訳も行う。 
メールアドレス(言語は英仏伊) 
pascal.varejka@gmail.com 
 
 
  以下は元のテキスト。 
 
■Le printemps à Paris : le Salon du Livre 
 
  Le retour du printemps amène un rendez-vous parisien rituel : le Salon du livre. Les gens adorent recevoir une invitation à la soirée d’ouverture. Pas vraiment par passion pour les livres −rien à voir avec l’engouement des Japonais pour les fleurs de cerisier. En fait, quand on regarde ce que les gens lisent dans le métro parisien − et les lecteurs ne constituent pas la majorité des voyageurs −, c’est affligeant. Les auteurs à la mode n’ont rien à voir avec la ’grande’ tradition littéraire française qui fascine les étrangers. Leurs ouvrages sont en général des ’produits ’facilement consommables, comme des yaourts ou des corn-flakes, qui n’incitent guère les lecteurs à penser. 
 
  En fait, le Salon du Livre est l’une des manifestations rituelles parisiennes qui tentent de faire survivre une tradition culturelle de plus en plus aseptisée, superficielle sur la grande scène de théâtre que Paris devient chaque jour un peu plus. L’essentiel est d’être là pour s’afficher – on voit beaucoup de charmantes jeunes femmes habillées avec soin − et pour montrer (ou se prouver) qu’on fait partie des ’gens importants ’ 
 
  Certaines maisons d’édition organisent de somptueux cocktails (on dépense souvent à cette occasion des sommes qui seraient mieux utilisées pour faire la promotion des livres ou rémunérer les auteurs) et le champagne coule à flot. Les VIP du secteur de l’édition se congratulent et repartent satisfaits (d’eux-mêmes avant tout). 
 
  Cette grande manifestation permet-elle de vendre plus de livres, de faire connaître des livres originaux ? Rarement. La majorité des gens se masse dans les stands des ’ grands’ éditeurs − une heure et demie après l’ouverture, il ne reste pratiquement plus de petits-fours ; c’est une particularité parisienne, comme dans les vernissages et les débats suivis de cocktails : les gens se massent devant le buffet, comme s’ils n’avaient rien mangé de la journée… −et rares sont ceux qui vont explorer les stands des ’petits ’éditeurs. 
 
  Depuis des années, les éditeurs reconnaissent d’ailleurs qu’à cette occasion qui fait partie des ’traditions ’, ils dépensent plus d’argent qu’ils n’en gagnent. Cette année (est-ce lié à la crise ?), certains éditeurs ne sont pas venus, d’autres avaient un stand beaucoup plus petit que d’habitude, et il y avait moins de champagne. Des rumeurs disaient que ce serait peut-être la dernière année… 
 
  Pascal Varejka 


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