2010年08月28日03時46分掲載  無料記事
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文化

フランスからの手紙15 欧州とアジア、過去の意外な関係( Des liens anciens et mal connus entre l’Europe et l’Asie)  パスカル・バレジカ

  パリのギメ東洋美術館では先週まで、1世紀から6世紀までの素晴らしいガンダーラ美術展が開催されていた。ガンダーラは現在のパキスタン北部とアフガニスタンにまたがり、そこでギリシア様式、ペルシア様式、インド様式が混合し、洗練された美術が花開いた。ペルシア世界とインド世界の境界に位置するガンダーラは、またマケドニアのアレクサンドロス大王の時代にギリシア人たちが到達した東の端でもあった。 
 
  アレクサンドロス大王の遠征によって、ガンダーラにギリシアの植民地が作られたが、大王の死後はインド・グリーク朝がガンダーラと、さらに少し西のバクトリアで栄えた。この地域のユニークさはとりわけギリシアの葡萄、ワイン、演劇の神であるディオニュソスと仏陀との出会いにある。 
 
  インド・グリーク朝の初期において、仏陀はギリシア人の風貌で表現されていた。また悟りを求めて修業する仏陀菩薩の形象にはヒゲがあり、ペルシアの影響がうかがえる。インド・グリーク朝の王、メナンドロス1世(ミリンダ1世 在位 BC155-130頃)はインドのアショーカ王(在位:BC 269-232頃)やクシャーナ朝のカニシカ1世(在位:AD100-126頃)と並んで仏教を保護した3大君主の一人と見なされている。「ミリンダ王の問い」と題するパーリ語で書かれた短い書物はメナンドロス1世と仏教僧ナーガセーナとの問答集である。朝鮮や日本にまで広がった大乗仏教が生まれたのもこの地域であった。 
 
  ユーラシアの歴史には他にも興味をひく事実がたくさんある。北京からパリまで踏破した最初のアジア人はキリスト教徒だった。この人物は1287年にパリでフィリップ4世(フィリップ端麗王:在位1285-1314)にも謁見した。彼の名は拉班(Rabban Sauma 1220-1294頃)で、キリスト教ネストリウス派の修道士だった。この拉班は北京生まれだが、ウイグル(汪古)人だった。ネストリウス派の教会は7世紀以後、中国に広がった。 
 さらに敦煌の洞窟では有名な「キリストの経典」(Sutras de Jesus)が発見されたが、それは11世紀以前に遡るものだ。これもキリスト教と仏教の出会いを物語る。 
 
  仏教とキリスト教にはさらに驚く縁がある。いくつかの偶然が作用し、カトリック教会が仏陀を聖人と認定したことだ。聖人の名は「聖ジョサファ(Saint Josaphat)」である。この興味深い聖人の一生は「黄金伝説」でも語られている。「黄金伝説」は中世の1261年から1266年に編纂された。それはカトリック教徒の聖人たちの人生を記録した書物で、その手の書物では最も有名なものの1つだ。イタリア人の著者ヤコブス・デ・ウォラギネ(Jacobus de Voragine)は「黄金伝説」は東方教会の神学者、ダマスコの聖イオアン(676-749頃)の文章を要約したものだという。 
 
 「黄金伝説」に記された聖ジョサファの一生を読むと、釈迦牟尼の伝統的なエピソードにいささかキリスト教的な要素が加味されているのがわかる。教皇シクストゥス5世(1520-1590)は聖ジョサファを公式に16世紀の聖人のリストに加えた。カトリック教会がその名の通り〜「カトリック」にはギリシア語で「普遍的・宇宙的・世界的」という意味がある〜普遍的な宗教であることをアピールしようとしたのだろう。 
 
  要するに、ヒンドゥー教徒の神学者たちによれば仏陀とキリストはともにヴィシュヌ神の化身ということになる。 
 
(この原稿は8月17日に寄稿された。) 
 
寄稿:パスカル・バレジカ(Pascal Varejka) 
メールアドレス(言語は英仏伊) 
pascal.varejka@gmail.com 
翻訳:村上良太 
 
■ギメ東洋美術館 
http://www.guimet.fr/ 
■ガンダーラ美術 
 初期の仏教徒はブッダを像に表現することをさけたが、1世紀末ころ西北インドでヘレニズム彫刻の技法と造形思想の影響をうけて、仏像・菩薩像が刻まれ、仏教崇拝が始まった。この造形美術は誕生の地の名にちなみガンダーラ美術と呼ばれている。 
(山川出版社「詳説世界史研究」より) 
 
  以下は元のテクスト 
 
■Des liens anciens et mal connus entre l’Europe et l’Asie 
 
 On a pu voir jusqu’a la semaine derniere a Paris, au musee Guimet, une magnifique exposition sur l’art du Gandhara entre le Ier et le VIe siecle. Situe a cheval sur le nord du Pakistan et sur l’Afghanistan, le Gandhara a vu s’epanouir un art raffine melant des formes grecques, iraniennes et indiennes. Terre de rencontres, aux confins du monde iranien et du monde indien, le Gandhara a aussi ete l’ultime limite orientale de l’avancee grecque sous le regne d’Alexandre de Macedoine. Ce dernier a laisse des colons grecs au Gandhara, et apres sa mort, des royaumes indo-grecs se sont epanouis au Gandhara et en Bactriane, plus a l’ouest. Cette region est unique parce qu’elle associe entre autres Dionysos - le dieu grec de la vigne, du vin et du theatre - et le Bouddha. Les premieres representations du Bouddha, apparues la , ont des traits grecs ; et celles des Boddhisattvas portent des moustaches qui marquent l’influence iranienne. Le roi indo-grec Menandre (ou Milinda, 155-130) est considere comme l’un des trois grands souverains protecteurs du bouddhisme avec l’Indien Acoka (269-232) et le Kouchan Kanishka (100-126). Un petit traite en pali intitule Milindapanha (“les questions de Milinda”)evoque la conversation du roi Menandre et du moine bouddhiste Nagasena. C’est dans cette region qu’est ne le Mahayana, qui s’est diffuse jusqu’en Coree et au Japon. 
 
L’histoire de l’Eurasie presente bien d’autres faits curieux. Ainsi le premier Asiatique qui a effectue le long voyage entre Pekin et Paris (ou il a rencontre le roi de France Philippe le Bel en 1287) etait chretien : c’est le moine nestorien Rabban Sauma (vers 1220 - 1294). Ne a Pekin, il wtait Ouigour ou Ongut. On sait que l’eglise nestorienne s’est diffusee en Chine a partir du VIIe siecle, et on a meme trouve dans les célèbres grottes de Dunhuang des « Sutras de Jésus » qui datent d'avant le XIe siècle et qui témoignent d’un contact entre le christianisme et le bouddhisme. 
Il existe d’ailleurs un autre lien étonnant entre le bouddhisme et le christianisme. À la suite d’une série de hasards, l’église catholique a canonisé le Bouddha, sous le nom de “saint Josaphat”. La vie de ce curieux saint figure dans la Légende Dorée, un des plus célèbres recueils de vies de saints catholiques rédigé au moyen âge, entre 1261 et 1266. Son auteur, l’Italien Jacques de Voragine, indique que son texte résume celui de saint Jean Damascène, docteur de l’église d’Orient. Quand on lit la vie de “saint Josaphat”, on retrouve des épisodes du récit traditionnel bouddhiste de la vie de Sakyamuni, auxquels ont a ajouté quelques éléments chrétiens. Le pape Sixte Quint (1585-1590) a inscrit officiellement “saint Josaphat” à la liste des saints au XVIe siècle. Il est vrai que l’Église catholique se prétend universelle – “catholique” signifie “universel” en grec. Et après tout, il y a bien des théologiens hindouistes pour voir dans le Bouddha et Jésus des avatars de Vishnou. 
 
Pascal Varejka 


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